C’est autour d’Aurélie Nemours et des peintures de sa série emblématique « Structure du Silence » (1982-1986-1990) que la galerie denise rené a entrepris de réunir des artistes historiques de l’abstraction géométrique et cinétique, tels que Yacoov Agam, Geneviève Claisse, Carlos Cruz-Diez, Christian Megert, Jesús-Rafael Soto, Henry Stazewski, Marino di Teana, Victor Vasarely, et d’autres plus contemporains, soit Anne Blanchet, Bardula, Bill Jakob, Gun Gordillo, Youri Jeltov, Vera Molnar, Mehdi Moutashar, mais aussi Elias Crespin, Hans Kooi, Kujasalo, Knopp Ferro, Emanuela Fiorelli, Pe Lang, Macaparana, Etienne Rey, Santiago Torres et Wolfram Ullrich. Leurs œuvres, qu’il s’agisse de peintures, sculptures, mobiles ou reliefs, d’une esthétique sobre et épurée, tendent vers l’essentiel, interrogent avec acuité la perception du spectateur et la nature du regard qu'il porte sur l'œuvre. (...)
L’œuvre de l’artiste Bardula, Seed 70, (2019), nous plonge dans le monde infini du cosmos. Grâce à une maîtrise très savante de la technologie LED, mais aussi des lois des mathématiques et de la géométrie, l’artiste crée ici un volume sphérique virtuel, flottant et totalement hypnotique. (...)
D’une grande exigence et radicalité, les œuvres présentées dans l’exposition « Structure du silence », attestent la permanence et la vitalité de l’abstraction géométrique et cinétique. Obéissant souvent à des logiques d’ordre mathématique, privilégiant les rapports du noir et blanc, et composant avec un nombre restreint de formes, elles attirent notre attention sur la pureté d’une ligne, l’énergie du vide, les vibrations d’une trame, la tension d’un point, la force des contrastes. Qu’elles soient animées par une recherche d’absolu, une quête spirituelle, ou une volonté d’objectivation, ces diverses approches rigoureuses de l’art, intellectuellement et visuellement stimulantes, rappellent qu’: « une œuvre d’art devrait toujours nous apprendre que nous n’avions pas vu ce que nous voyons ». (Paul Valéry).
Domitille d’Orgeval
Extrait du texte écrit pour la galerie Denise René (pour l'intégralité du texte suivez ce lien).